L’ONU exige le plein respect de l’embargo sur les armes contre les bandes criminelles en Haïti
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, à travers son chef Volker Türk,
réitéré ce mardi 8 octobre, l’urgence de respecter strictement l’embargo sur les armes à destination des bandes criminelles en Haïti. Cet embargo, en vigueur depuis une décision du Conseil de sécurité des Nations Unies, vise à interrompre l’approvisionnement en armes qui ne sont pas fabriquées sur le territoire haïtien mais proviennent d’autres États.
Türk a souligné l’impact dévastateur de cette circulation d’armes sur la sécurité en Haïti, avec des conséquences graves telles que des milliers de meurtres, des déplacements massifs de population, et d’autres violations des droits humains, notamment entre février et juillet de cette année. Les enquêtes de l’ONU révèlent des crimes tels que des assassinats ciblés, des enlèvements massifs, du trafic de mineurs, ainsi que des actes de violence sexuelle d’une brutalité inédite.
Face à cette situation de violence généralisée, les Nations Unies insistent sur l’importance d’une bonne gouvernance en Haïti. Elles appellent à des réformes dans les secteurs de la justice, de la police et des prisons, et à une lutte plus vigoureuse contre la pauvreté et les inégalités. Volker Türk a salué les initiatives du gouvernement de transition haïtien, notamment son plan d’action pour combattre la corruption et la création d’unités judiciaires spécialisées pour faire face aux crimes graves comme les violences sexuelles.
L’ONU continue de dénoncer la violence croissante en Haïti et son impact sur les services de base, mettant en avant l’insécurité alimentaire qui touche près de cinq millions de personnes dans le pays.