Appel à la création d’un Conseil national de sécurité pour orienter et encadrer la mission multinationale
La mission multinationale tarde à se déployer en Haïti. Les éléments en uniforme de la force multinationale devaient être déjà à Port-au-Prince depuis 5 mois, conformément à la résolution des Nations unies. Cependant, ce retard persiste. Pourquoi ? James Boyard, expert en sécurité publique, détient une réponse à cette question.
Port-au-Prince, le 14 mars 2024.- Depuis le vote de la résolution 2699, la Mission multinationale d’appui à la sécurité peine à se mettre en place en Haïti. Il y a déjà 5 mois.
Le mal est que le premier paragraphe de cette résolution avait fixé une durée initiale de 12 mois pour la MMAS, à compter de la date du vote.
En conséquence, les forces du Kenya, si elles devaient être déployées aujourd’hui, disposeraient seulement de 5 mois pour atteindre les deux objectifs fixés.
Il s’agit de la reprise du contrôle des espaces criminels et la neutralisation des acteurs criminels. Ce sont des explications fournies par le professeur d’universités James Boyard.
D’oú, poursuit-il, l’intérêt pour le gouvernement haitien de créer rapidement le Conseil national de sécurité (CNS). Cette entité aura, entre autres, la tâche d’encadrer et d’orienter stratégiquement la mission multinationale afin d’optimiser l’atteinte des objectifs clés.
«Il n’y a plus de temps à perdre pour permettre à cette nouvelle mission de se contenter d’une simple posture d’interposition.»
Ainsi, a commenté l’expert en sécurité publique, soulignant les erreurs des 14 ans de la MINUSTAH.
Sur cette base, M. Boyard croit nécessaire toute action allant dans le sens de la création du conseil susmentionné pour la réussite de la mission multinationale.