Choix d’un premier ministre, nouveau défi du CPT
Dans un communiqué du bureau de la présidence paru le jeudi 9 mai 2024, le Conseil Présidentiel de Transition a officiellement annoncé l’ouverture, du 13 au 17 mai, des candidatures au poste de premier ministre.
Port au Prince, le 15 Mai 2024. Pasteurs, hommes d’affaire, ancien premier ministre, anciens ministres, anciens parlementaires, anciens commissaires de gouvernement, activistes politiques, la Villa d’Accueil a vu défiler les dossiers des intéressés au poste de premier ministre depuis ce 13 mai. En attendant le 17 mai, date butoir à la fermeture des candidatures au poste de premier ministre, la liste sera longue.
Certains sont recommandés par des secteurs ou organisations œuvrant dans la vie politique, sociale et de la société civile du pays. D’autres ont choisi volontairement de mettre leur compétence au service de la nation en péril. Dans un contexte où le pays fait face à de nombreuses crises, le PM désigné aura de lourdes responsabilités.
Depuis après son installation, le Conseil Présidentiel de Transition n’avance pas rapidement. Les frictions au sein même du CPT hypothèquent les résultats attendus. Pour l’heure, choisir un chef de gouvernement, sans être ratifié par le parlement, reste un vœu pieux. Vu le nombre de candidat au poste de premier ministre, le CPT aura du pain sur la planche et les résultats ne seront pas pour demain.
À noter que selon l’Accord du 3 Avril, Le CPT a l’obligation de nommer le premier ministre en consultation avec les signataires, d’autres acteurs politiques et de la société civile. Par contre, considérant que les premières actions du Conseil étaient déjà en violation du dit accord, la fin du processus pourrait être déjà anticipée.