Des clans politiques dans la tourmente
Le scandale de corruption répété au sein du Conseil présidentiel de la transition (CPT) qui implique les trois conseillers Présidentiels dont Smith Augustin, Louis Gerald Gilles et Emmanuel Vertilaire a créé des agitations entre les clans politiques. Le parti EDE est sur la voie de lâcher son représentant au conseil, les signataires de l’accord du 21 décembre sont quant à eux divisés sur le sort de Louis G. Gilles. Cependant, la CARICOM compte intervenir sur ce dossier, quelques heures après la visite du secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken dans le pays.
Jean Rony Alexandre, l’un des responsables du Compromis historique, plateforme constituant le secteur ayant désigné Smith Augustin comme représentant au Conseil Présidentiel de la Transition a confié à un media de la capitale le soutien de son parti au Conseiller dont son nom a été cite dans un scandale de corruption (affaire BNC). Il a parallèlement souligné que seule la conclusion du rapport de lUnité de lutte contre la Corruption (ULCC) qui déterminera ou non l’implication de leur représentant dans un tel scandale. « Smith Augustin a tout notre soutien et ce au nom de la présomption d’innocence », évoque-t-il. En ce sens, l’homme politique rejette la position du parti EDE qui est une structure minoritaire de la coalition qui souhaite que les personnalités concernées par ce scandale soient remplacées de leur poste.
Selon une source proche, sur demande de Claude Joseph, des membres du parti ont écrit au conseiller Smith augustin, la semaine dernière pour lui demander de se retirer du pouvoir, suite au scandale de la BNC.
Une démarche qui n’a pas été vu de bon œil par tous les membres du parti, notamment certains secrétaires départementaux a confié au quotidien Le national un membre du parti. En effet, après une vague de démission de quelques responsables au sein de cette structure politique, dont la secrétaire général Sterline Civil, pour plusieurs, le constat est clair que le parti EDE se trouve au bord d’une implosion.
D’un autre côté, les signataires de l’accord du 21 décembre n’arrivent pas à s’entendre sur le sort de leur représentant Louis Gerald Gilles qui est aussi impliqué dans ce scandale de corruption. Pour certains, ce scandale de corruption dévoilé par l’ancien président du conseil d’administration de la Banque nationale de crédit, est une manœuvre politique pour discréditer le CPT et empêcher son fonctionnement. Pour d’autres, suite à ces allégations, les conseillers éclaboussés dans ce dossier doivent s’écarter du pouvoir pour attendre le rapport de l’ULCC et de la justice haïtienne.
Dans ce tumulte, il n’y a que le conseiller présidentiel Emmanuel Vertilaire qui a le plein soutien de son parti. Le leader de la Plateforme dite « Pitit Desalin », Moise Jean Charles a catégoriquement démenti les propos de l’ancien président du conseil d’administration de la BNC. Selon le leader du PPD, ces allégations constituent une campagne médiatique qui a pour objectif de rendre dysfonctionnel le Conseil Présidentiel et discréditer ses membres. Donc, Moise Jean Charles a pour sa part exigé une enquête approfondie afin de vérifier ces graves accusations qui concernent entre autres le principal représentant du parti au gouvernement de la transition.
Selon les révélations du Président du CPT, Edgard Leblanc Fils au secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, ce scandale de corruption a profondément affecté le fonctionnement du CPT. Néanmoins, il souhaite que l’ULCC qui s’est saisie du dossier, se prononce en toute indépendance dans cette affaire et produire son rapport, afin de continuer son travail , pour la lutte contre la corruption.