Haïti a besoin de plus de vaillants hommes comme le Commissaire Muscadin

Dans l’obscurité du désespoir qu’Haïti traverse, où la vie a perdu tout sens, où la mort et la terreur sont devenues la norme, nous sommes obligés de nous poser cette question : Qui nettoiera cette saleté? Qui aura le courage de plonger ses mains dans cette pourriture pour que le pays puisse enfin respirer?
Les bandits circulent avec des armes lourdes, des balles et des munitions comme si c’étaient des marchandises vendues librement sur le marché. Ils tirent, ils tuent, ils brûlent, ils détruisent. Ce ne sont pas des êtres humains. Ce sont des déchets de latrines, les déchets d’un système gangrené, pourri jusqu’à la moelle. Mais une latrine se nettoie-t-elle toute seule? Non! Ce sont les vidangeurs (bayakous) qui y descendent, qui retirent les immondices et purifient l’espace.
Dans un pays où les toilettes modernes – ces hommes en cravate, ces hommes en costume – fournissent armes et munitions aux bandits, il est évident que nous ne pouvons pas compter sur eux pour nous sauver. Les ministres et les grands dignitaires, confortablement installés dans leurs bureaux climatisés, gèrent la terreur dans l’ombre, pendant que des bandits brûlent vif un bébé de deux mois, sous les yeux de sa mère, impuissante face à l’horreur. Une douleur si insoutenable qu’elle a fini par l’emporter, laissant derrière elle un vide de plus, un drame de trop. Comment en sommes-nous arrivés là? Comment notre nation a-t-elle pu tomber aussi bas?
Haïti a besoin de plus de bayakous!
Nous avons besoin de plus de Muscadin pour descendre avec les armes appropriées dans les profondeurs de cette latrine et en éliminer la pourriture. Car on ne discute pas avec des déchets, on ne négocie pas avec la saleté. On l’élimine, on la brûle, on nettoie.
Les bandits ne sont pas des hommes. Ce sont des ordures.
Haïti ne peut pas rester une latrine.
Nous avons besoin de plus d’hommes courageux pour purifier ce qui est souillé et redonner à ce pays un souffle de vie.