La journée de tonnerre national n’a pas grondé à la Primature, Ariel Henry toujours en poste
L’équipe de Guy Philippe avait baptisé ce 7 février 2024 « Journée de tonnerre national », seulement le tonnerre n’a pas grondé à la Primature. Ariel Henry avait, selon Jeantel Joseph, un membre influent de l’équipe prônant la révolution, jusqu’à 10 heures AM pour faire ses valises afin d’éviter le pire. À la fin de la journée de sensibilisation dans la zone métropolitaine, aucune manifestation n’a atteint l’entrée du bureau du PM. Ce dernier garde son poste alors que plusieurs agents de la Brigade de Sécurité des Aires protégées (BSAP) sont tués et d’autres blessés. C’est la déception dans le camp des soi-disant révolutionnaires.
La date tant attendue du 7 février ne s’est pas passée comme prévu. Il y avait des manifestations partout dans les rues de Port-au-Prince et ses environs, cependant aucune n’est parvenue à atteindre le but ultime : arriver devant la Primature et l’assiéger. Les manifestants ont fait face à une Police Nationale d’Haïti motivée et, pour une fois, bien équipée. Au final, au moins deux agents de la BSAP sont tués (le bilan est vraisemblablement plus lourd), d’autres sont blessés, les membres de la population civile sont victimes de projectiles et de bombes lacrymogènes, les rues sont remplies d’ordures et de pierres. La Primature n’a pas du tout tremblé, et Ariel a sans doute pensé qu’il s’agissait de « jwèt tè ».
Guy Philippe se trouve officiellement dans la zone métropolitaine depuis le 6 février pour accomplir sa mission d’accompagner le peuple pour renverser le pouvoir. La Première grande journée n’a donc pas fait peur au gouvernement. Quelle en sera la suite ? Les réactions des deux camps sont donc à attendre.