La justice haïtienne espère-t-elle une victoire ?
Un juge enquête actuellement sur une affaire impliquant trois conseillers accusés de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC). Les accusés ont déjà reçu des convocations pour s’expliquer sur les faits reprochés, suscitant des réactions de leurs avocats.
Le juge Benjamin Felismé est chargé d’instruire ce dossier dans lequel trois conseillers présidentiels sont mis en cause par un rapport de l’ULCC, les accusant de pots-de-vin et de corruption passive.
Les convocations des autres personnes impliquées, notamment Emmanuel Vertilaire,, Smith Augustin, et Lonick Léandre, n’ont pas encore été confirmées.
Malgré les rumeurs indiquant que Raoul serait prêt à témoigner, les avocats de deux des conseillers impliqués prévoient de boycotter toute convocation, affirmant que le juge est incompétent pour auditionner des individus jouissant des prérogatives présidentielles.
Face à cette position, certains se réfèrent à l’article 2 du décret instituant le CPT, ainsi qu’à l’article 135 de la Constitution, qui stipule qu’aucune personne poursuivie ne peut siéger au sein du Conseil présidentiel de Transition.
D’après des sources internes, les Conseillers-Présidents auraient par ailleurs demandé un remaniement ministériel au Premier ministre, menaçant même de le révoquer en cas d’opposition. Cependant , de nombreux observateurs s’opposent à toute décision émanant de ces conseillers accusés.
La justice saura-t-elle tenir tête à ces présumés corrupteurs ? Qui en sortira vainqueur ? Quel avenir pour le CPT ?