La ministre Ketleen Lorestal appelle à l’action pour relancer l’économie face à la crise multidimensionnelle
Le 23 octobre, la ministre de l’Économie et des Finances, Ketleen Florestal, a pris part à une table ronde organisée par le gouvernement haïtien en collaboration avec la Banque Interaméricaine de Développement (BID). Cette rencontre a rassemblé des figures clés, dont le président de la BID, des représentants de la Banque Mondiale, de l’ONU et du FMI, ainsi que divers acteurs des institutions financières et organismes internationaux de développement.
Des défis économiques majeurs
Lors de son intervention, la ministre Florestal a mis en lumière les défis économiques pressants que rencontre le gouvernement. La contraction économique prolongée, l’inflation galopante affectant les ménages vulnérables, ainsi que la violence des gangs, qui a provoqué des déplacements internes massifs et un rapatriement important d’Haïtiens de la République dominicaine, font partie des problématiques majeures.
Impact sur la santé et le secteur de la micro finance
Les récentes violences ont conduit à la fermeture de plus de 20 centres hospitaliers dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, alors que plus de la moitié de la population souffre d’insécurité alimentaire. Le secteur de la micro finance, crucial pour le financement des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME), a également été durement touché, avec une augmentation de 50 % des créances improductives pour les banques. Les besoins d’investissement pour recapitaliser le secteur financier sont estimés à 1 milliard de dollars américains. La ministre a insisté sur l’urgence d’agir.
Un plan d’investissement pour l’avenir
La ministre a également présenté le Plan d’Investissement, élaboré en concertation avec la société civile, le secteur privé et plusieurs ministères. Les besoins de financement pour la mise en œuvre de ce plan s’élèvent à 2,6 milliards de dollars sur deux ans, visant à relancer l’économie et à faire face aux défis de fragilité et de violence.
Pour soutenir ce plan, le gouvernement de transition mise sur l’amélioration de la mobilisation des recettes intérieures, le contrôle budgétaire, et la transparence dans la gestion des finances publiques. Florestal a lancé un appel à l’appui des partenaires bilatéraux et multilatéraux ainsi qu’à l’implication du secteur privé, en soulignant que « ensemble, il est possible de bâtir un avenir meilleur pour Haïti ».
La titulaire du portefeuille Economie et Finances croit dur comme fer que cet engagement collectif sera crucial pour relancer l’économie haïtienne et améliorer les conditions de vie de sa population face à des défis sans précédent.