le couvre-feu prolongé durant la période de l’État d’urgence, quid du bilan
Le gouvernement vient de prolonger le couvre-feu décrété durant la période de l’État d’urgence, allant du 7 mars au 3 avril. Une mesure qui vise, selon les autorités, à reprendre le contrôle de la situation dans cette région livrée aux bandits armés. Mais qu’ont réalisé les autorités durant les premiers jours de l’État d’urgence ?
Port-au-Prince, le 7 mars 2024.- La prolongation du couvre-feu durant la période de l’État d’urgence est tout sauf une surprise. Le gouvernement l’a seulement confirmé dans une note officielle ce jeudi.
L’État d’urgence est décrété pour un mois sur le département de l’Ouest, soit du 7 mars au 3 avril. Une mesure que le gouvernement affirme avoir adoptée pour rétablir l’ordre. Il entend aussi prendre les mesures appropriées aux fins de reprendre le contrôle de la situation.
C’est ainsi qu’il avait décrété un couvre-feu sur tout le département entre six heures du soir et cinq heures du matin.
Et c’est cette mesure qu’il vient de renouveler du jeudi 7 au dimanche 10 mars entre huit heures du soir et 5 heures du matin.
Néanmoins, il faut noter que durant les premiers jours du couvre-feu, les bandits armés n’ont pas chômé. La situation semble empirer.
Les criminels ont, en effet, incendié au moins deux postes de police dont le sous-commissariat de Marché Salomon. Ils ont aussi incendié des entrepôts qui se trouvaient autour de ce poste de police, non loin du palais présidentiel et du quartier général des forces armées où ils se rapprochent dangereusement.
Un membre des FAd’H, Fourrier Joseph Oril, a, en effet, succombé mardi après avoir été blessé par balles alors qu’il se trouvait dans un bureau au quartier général de l’armée.
Le gouvernement interdit les manifestations sur la voie publique durant la période de l’État d’urgence. La police a reçu l’ordre de faire respecter cette mesure.
Elle doit utiliser tous les moyens légaux mis à leur disposition pour faire respecter cette disposition.
Cette dernière ne s’applique toutefois pas aux agents de la force publique en service, aux pompiers, aux ambulanciers, aux personnels de santé ni aux journalistes dûment identifiés
Jean Allens Macajoux