Le REDRESEH se positionne sur la réouverture des classes
Le Regroupement des Enseignants pour la Défense et la Réforme du Système Éducatif Haïtien (REDRESEH) exprime ses préoccupations concernant la réouverture des classes, prévue pour le 1er octobre, et interpelle le Ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), Antoine Augustin, sur la situation critique des établissements scolaires dans le pays.
Port-au-Prince, le 26 septembre 2024. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 25 septembre, le REDRESEH a manifesté son étonnement face à l’annonce de la réouverture des classes, dans un contexte marqué par l’insécurité et l’occupation des écoles par des déplacés internes. Les enseignants dénoncent la présence de ces déplacés dans plusieurs établissements, notamment le lycée Marie-Jeanne, le lycée Anténor Firmin et l’École Nationale Colbert Lochard.
Le REDRESEH demande à l’État haïtien de prendre des mesures urgentes pour rétablir la sécurité et permettre un retour sécurisé des élèves dans les salles de classe.
Kicheny Alexis, responsable financier du REDRESEH, a exigé que le MENFP réponde aux revendications des enseignants, dont l’émission de cartes de débit et une augmentation salariale, pour éviter une paralysie des activités scolaires durant la nouvelle année académique. Le REDRESEH exprime également son soutien aux parents, qui, selon eux, sont déstabilisés par la crise actuelle. Ces derniers, forcés de fuir leurs domiciles et de vivre dans des abris provisoires, se trouvent dans une situation de grande précarité.
Le regroupement appelle l’État à accompagner ces familles dans cette période difficile.
Soutien à la grève de la DGI et dénonciation de la corruption
Wilnord Dominique, coordonnateur du REDRESEH, a dénoncé les mauvaises conditions de travail des enseignants et a exprimé son soutien à la grève des employés de la Direction Générale des Impôts (DGI), qui réclament également de meilleures conditions de travail. Il a ajouté que des discussions sont en cours avec plusieurs groupes syndicaux à travers les dix départements du pays, dans l’éventualité de lancer un mouvement de grève pour exiger le respect des droits des enseignants.
En conclusion, M. Dominique a soulevé la question de corruption autour du Fonds National de l’Éducation (FNE), appelant l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) à enquêter rapidement sur ce dossier.