Mobilisation en soutien à Roselande Bélony face à la cyber-violence

Accusée et attaquée en ligne après la diffusion non autorisée de vidéos à caractère intime, Roselande Bélony, ex-coanimatrice de l’émission Viv Ayiti, bénéficie d’un appui croissant de la part d’organisations de défense des droits humains, de journalistes et de mouvements féministes.
Un sit-in à été organisé devant les locaux de Radio Télé Pacific ce lundi , à l’initiative du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), de la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) et de plusieurs professionnels des médias. Une initiative destinée à condamner fermement la cyber-violence et à manifester une solidarité pleine et entière envers la jeune femme de 21 ans, dont la vie privée a été brutalement exposée.
Depuis plusieurs jours, le nom de Roselande Bélony est omniprésent, que ce soit sur les réseaux sociaux, dans certaines émissions ou même dans des sermons religieux où son histoire est parfois exploitée à des fins moralisatrices.
Pour répondre à cette stigmatisation, des journalistes, activistes et groupes féministes comme Nègès Mawon ont organisé une mobilisation empreinte de dignité. Pancartes en main, ils ont lancé des messages forts tels que : « Mwen se Roselande », « Fè bagay pa yon fatalite » ou encore « Roselande, sosyete a konte sou ou », réclamant justice et empathie.
Une jeunesse menacée par l’insécurité
Dans une Haïti minée par la violence, l’instabilité et l’exode, les jeunes restés au pays vivent dans une angoisse constante. Rosy Auguste Ducéna, responsable de programme au RNDDH, tire la sonnette d’alarme : « Le cas de Roselande doit être le déclic. On ne peut plus accepter ces dérives. Il est impératif que la prochaine législature vote des lois contre la porno-divulgation, comme cela se fait ailleurs, pour punir les responsables de la diffusion non consentie de contenus sexuels. »
Un combat global pour le respect
Au-delà du soutien à Roselande Bélony, les organisateurs rappellent que cette mobilisation s’inscrit dans un combat plus vaste contre toutes les formes de violences, en particulier celles qui visent les femmes et les filles. Il s’agit aussi d’un appel à respecter les droits fondamentaux de toutes et tous.