Porto Rico confirme que l’intention d’Ariel Henry est de retourner en Haïti
Auparavant, un porte-parole du Conseil national de sécurité (NSC) avait déclaré à EFE à San Juan que le gouvernement des États-Unis n’aiderait pas Henry à retourner dans son pays.
Le secrétaire d’État de Porto Rico, Omar Marrero, a assuré mercredi à EFE que l’intention du Premier ministre d’Haïti, Ariel Henry, est de « retourner dans son pays », même si l’on ne sait pas combien de temps il devra rester à Porto Rico.
“Il est à Porto Rico. L’intérêt est qu’il poursuive ses projets de voyage”, a déclaré Marrero lors d’un entretien téléphonique avec EFE à propos d’Henry, qui a atterri à San Juan mardi après n’avoir pas pu le faire en République Dominicaine et après plusieurs jours dans un lieu inconnu.
“L’information que nous pouvons confirmer est que son intention est de retourner dans son pays. Cela fait partie des plans”, a souligné le numéro deux du gouvernement portoricain.
Concernant ces projets, Marrero a refusé de dire si Henry prévoyait de se rendre en Jamaïque ce mercredi pour rencontrer des membres de la Communauté des Caraïbes (Caricom) et d’annoncer par la suite sa démission de son poste de Premier ministre d’Haïti, comme l’avaient publié les médias haïtiens.
“Je ne peux confirmer ou infirmer aucune information relative aux projets de voyage d’Henry. En ce sens, et par déférence, je lui laisse le soin de décider”, a-t-il déclaré.
Auparavant, un porte-parole du Conseil national de sécurité (NSC) avait déclaré à EFE à San Juan que le gouvernement des États-Unis n’aiderait pas Henry à retourner dans son pays et qu’il allait le laisser devenir Premier ministre. ses projets de voyage.
Le secrétaire d’État de Porto Rico a reconnu que la situation est « atypique », puisqu’il ne s’agit pas d’une visite officielle d’Henry sur l’île et que son arrivée n’est pas non plus due à une urgence aérienne.
Marrero a déclaré qu’il n’avait pas parlé avec Henry depuis qu’il avait posé le pied sur le sol portoricain et que son gouvernement avait été informé de son arrivée au moment où elle s’était produite.
Les seules informations que Marrero a obtenues sur Henry proviennent du Service de sécurité diplomatique, qui dépend du Département d’État fédéral.
Cette agence, avec le FBI, est chargée d’assurer la sécurité de Henry sur l’île, a expliqué le secrétaire d’État, qui a indiqué que pour l’instant ils n’ont pas eu besoin de l’aide des autorités portoricaines.
Porto Rico est un État du Commonwealth associé aux États-Unis, ce qui implique un certain degré d’autonomie, mais les frontières, la défense et les relations extérieures sont des responsabilités que Washington se réserve.
Le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Muller, a déclaré mercredi lors d’une conférence de presse que les États-Unis et la Caricom continuent d’exhorter les parties haïtiennes, y compris le Premier ministre, à « faire des concessions pour le bénéfice de la population » d’Haïti.
Muller a souligné que cela n’implique pas que la démission d’Henry soit demandée et a souligné que Washington travaille depuis un certain temps avec la Caricom et les dirigeants haïtiens sur la voie du rétablissement de l’ordre démocratique par le biais d’élections « libres et équitables.