Quand la Présidence exige transparence et résultats du Comité de pilotage de la Conférence nationale

Le Secrétariat général de la Présidence a durci le ton en adressant deux correspondances officielles le 12 mai dernier, respectivement au Représentant résident du PNUD, Monsieur Xavier Michon, et au Président du Comité de pilotage de la Conférence nationale, M. Enex Jean-Charles. À la clé : une exigence claire de transparence financière et un rappel à l’ordre sur le calendrier constitutionnel.
Dans une première lettre référencée, dont HPN a pris connaissance (PN/SGP/RJH/1306), la Secrétaire générale de la Présidence, Mme Marie Élisabeth Joseph Haddad, a demandé un état détaillé des dépenses effectuées par le PNUD au nom du Comité de pilotage. Cette demande vise à assurer la transparence et l’efficacité dans l’utilisationdes ressources allouées, dans un contexte où la Conférence nationale est présentée comme un pilier essentiel de la reconstruction démocratique du pays.
Dans une deuxième correspondance, référencée: (PN/SGP/RJH/1307), le Secrétariat général interpelle directement le Président du Comité de pilotage sur le silence entourant la préparation du Projet de Constitution. Prévu pour être soumis à un référendum le 11 mai dernier, le texte constitutionnel n’a toujours pas été officiellement communiqué. Une absence de communication qui inquiète les plus hautes instances de l’État.
« Ce silence soulève des interrogations quant à la transparence et à l’engagement des parties prenantes dans ce processus », lit-on dans la lettre.
Ces deux courriers, également copiés au Bureau du Conseiller-Président Fritz Alphonse Jean, traduisent l’impatience croissante de la Présidence, face aux lenteurs observées dans la conduite de la transition.