Suite à l’appel de Guy Philippe à la désobéissance civile, de nombreuses villes du pays sont paralysées
Depuis le début de la matinée du lundi 15 janvier 2024, plusieurs municipalités, principalement dans la région Sud du pays, ont été plongées dans un état de paralysie suite à l’appel à la désobéissance civile lancé quelques heures plus tôt par l’ancien chef rebelle Guy Philippe. L’objectif de cette mobilisation est de contraindre le gouvernement actuel à quitter ses fonctions.
Des villes telles que Petit-Goâve, Miragoâne, Jérémie, les Cayes, parmi d’autres du Sud, ont été fortement impactées par cette paralysie. Les écoles, les banques publiques et privées ainsi que les commerces ont maintenu leurs portes fermées, et le transport en commun a été significativement réduit. Les correspondants de presse sur place ont rapporté une présence limitée de commerçants ambulants.
Dans certaines localités, comme Carrefour, les activités ont timidement repris. Cependant, d’autres endroits ont connu une matinée plus agitée, avec des écoles fermées, notamment dans les quartiers d’Arcachon et de Mon Repos, où des tirs sporadiques ont été entendus tôt le matin.
La tension persiste suite aux déclarations percutantes de l’ancien sénateur élu de la Grand’Anse, appelant à la désobéissance civile et à la fermeture des bureaux publics afin de forcer le gouvernement dirigé par Ariel Henry à démissionner.
« Tous les bureaux symbolisant l’État et jugés non essentiels seront fermés, à l’exception des hôpitaux et des commissariats », a déclaré l’ancien chef rebelle Guy Philippe dans une vidéo préenregistrée largement partagée sur les réseaux sociaux.
Actuellement, la tension reste à un niveau élevé, avec les parents restant sur le qui-vive, attendant le moment opportun pour récupérer leurs enfants à l’école. Certains ont déjà commencé à renvoyer les élèves, anticipant d’éventuels développements au cours de la matinée. La situation évolue rapidement, et la population locale suit de près les développements de cette journée tendue.