Port-au-Prince, la capitale des balles perdues
Depuis plusieurs mois, la capitale haïtienne est assiégée par des gangs armés. Des bâtiments publics sont constamment attaqués par des malfrats, notamment des commissariats et sous commissariats, des locaux des ministères, le Palais National et le plus grand centre hospitalier du pays (l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti).
Les assauts des bandits ont déjà coûté la vie à plusieurs personnes. Au cours de cette semaine, au moins deux personnes ont été tuées par des balles perdues.
Le dernier cas remonte à hier mardi 2 avril 2024. Il s’agit d’un motard. La victime répondant au nom de
Thomas Vanel, a reçu une balle perdue à Lalue, dans l’après-midi du mardi 2 avril 2024. Ce jeune homme a été atteint au cou, alors qu’il s’apprêtait à déposer un client, selon des témoins. Blessé, le passager a été transporté d’urgence à l’hôpital.
Le lundi premier avril, un cas similaire s’est produit à Delmas 30. Le nommé Emile, natif de Cavaillon a été tué d’une balle perdue. La situation reste tendue dans plusieurs quartiers situés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, la peur s’y installe. La capitale est plongée dans la peur.
Le pays est livré aux bandits. La police de son côté, fait de son mieux pour résister aux assauts des individus armés. Les écoles sont fermées, les acteurs politiques n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur la mise en place d’un gouvernement provisoire, près d’un mois après la démission du premier ministre de facto, Ariel Henry.