Tabarre sous l’emprise des bandits armés, l’autorité de l’État défié
Depuis le jeudi 17 octobre 2024, plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-Au-Prince sont en proie à de vives tensions. Des rafales d’armes automatiques ont été entendues, notamment au centre-ville de Port-au-Prince, à Bel-Air, sur la Route de l’Aéroport, au bas de Delmas, à Tabarre et dans la Plaine du Cul-de-Sac.
Tabarre, le 18 octobre 2024 – Des tirs ont retenti dans plusieurs zones, particulièrement dans les communes de Tabarre et de Croix-des-Bouquets. Des exactions sont perpétrées par des bandits armés. Selon des témoins locaux, au moins une personne a été blessée par balles.
Face aux exactions des groupes armés, des dizaines de résidents ont été contraints de fuir leurs maisons dans la soirée. « Nous avons passé toute la journée sous tension, mais à mesure que la nuit tombait, la situation est devenue de plus en plus inquiétante », a rapporté un habitant. Plusieurs entreprises ont également été attaquées par ces individus lourdement armés. Ce matin, les activités reprennent timidement, mais la circulation reste paralysée dans certaines zones de la commune.
Entre le soir du 17 et la matinée du 18 octobre, malgré la présence des forces de l’ordre, les bandes armées criminelles ont continué à semer la terreur dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Il est à noter que la Direction générale de la Police Nationale d’Haïti (DGPNH) ainsi que la base de la force multinationale sont situées dans la commune de Tabarre. Malgré cette présence renforcée, les bandits armés continuent de terroriser la population.