Le CPT reste muet face aux menaces des gangs
Aucune réaction du Conseil présidentiel de Transition (CPT),24 heures après la montée de tensions orchestrées par les groupes armés à Port-au-Prince. La situation actuelle, marquée par une paralysie des vols à destination d’Haïti, laisse entrevoir un nouvel isolement pour le pays.
Port-au-Prince, le 12 novembre 2024 – Après l’annonce de représailles en réponse à la révocation de l’ex-Premier ministre Garry Conille, les groupes armés, sous le label « Viv Ansam », ont plongé la capitale haïtienne dans un climat de terreur. Lundi, Port-au-Prince s’est retrouvée à l’arrêt : les écoles, les commerces et les banques ont fermé leurs portes. De plus, le fonctionnement de l’aéroport international Toussaint Louverture a été gravement perturbé.
L’impact a été immédiat sur le transport aérien. Un vol de la compagnie Spirit Airlines, en provenance de Fort Lauderdale, a dû rebrousser chemin pour atterrir en urgence en République dominicaine, face à l’insécurité régnant sur le tarmac haïtien.
Pourtant, malgré la gravité de la situation, le CPT n’a pas jugé bon de se prononcer. Aucun communiqué officiel, ni prise de position : le silence des autorités de la transition s’étend au-delà de la journée de lundi, laissant la population dans l’incertitude. Aucune mesure de sécurité n’a été annoncée pour tenter de rétablir l’ordre autour de l’aéroport.
Face à cette inaction, c’est désormais la Federal Aviation Administration (FAA) qui pourrait se prononcer sur le statut des liaisons aériennes avec Haïti. Le risque d’isolement international de l’île se fait de plus en plus pressant.