Des Organisations féministes réclament les directions des ministères régaliens
La Fédération des Organisations de Femmes pour l’Égalité des droits humains (FEDOFEDH), appelle au respect du quota d’au moins 30% de femmes dans les postes décisionnels du pays. La structure enjoint le nouveau Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, à confier des ministères clés de son administration à la compétence de femmes, pour un dénouement pacifique de la crise.
Port-au-Prince, le 13 novembre 2024. Les femmes représentent au moins 52% de la population haïtienne mais leur représentation dans l’administration reste marginale, déplorent des organisations féministes.
Cette sous-représentation, non proportionnelle à la réalité démographique du pays, traduit un déséquilibre dans la démarche de la bonne gouvernance, estiment-elles.
La FEDOFEDH, une structure regroupant plusieurs organisations féministes, s’alarme face à la dégradation de la situation sécuritaire du pays.
Elle déplore la montée en puissance des groupes armés multipliant les actes de violences par des actions coordonnées dans plusieurs régions du pays.
Un climat de violence qui a provoqué la suspension des vols, par les compagnies aériennes, au départ et à destination d’Haïti jusqu’à nouvel ordre.
Face à cet état de fait, la structure enjoint la nouvelle administration qui s’apprête à prendre les rênes de la Primature ,à adopter des mesures concrètes pour remédier à la situation.
Le nouveau Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, doit tout mettre en œuvre pour se démarquer du laxisme exubérant, caractéristique des gouvernements précédents, soutient l’organisation.
La FEDOFEDH suggère au nouveau locataire de la Primature de mettre en oeuvre une politique éclairée dans la composition de son équipe gouvernementale.
A cet effet, la FEDOFEDH propose que les directions de certains ministères régaliens soient confiées à l’expertise des femmes dans le souci d’un dénouement rapide et efficace de la crise.
unDes ministères de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, de l’Écononie et dedes Finances, entre autres, doivent être dirigés par des femmes, insiste la FEDOFEDH.
Une telle décision, précise la structure féministe, permettra une meilleure gestion des crises, le renforcement de la transparence et l’intégrité dans l’administration publique.
Les priorités porteront sur les services publics pour satisfaire des intérêts communs et surtout redresser l’économie, soutient la Fédération des Organisations de Femmes pour l’Égalité des droits humains FEDOFEDH.
C’est une femme qui, dans le gouvernement démissionnaire, occupe à la fois les porte-feuilles de l’Écononie et de la Planification.