Haiti sombre dans la crise devant l’hypocrisie de ses « amis » de l’internationa.l
Après plus de 30 mois dans une crise aigüe, les amis d’Haïti se font de plus en plus lents à voler à son secours. Des acteurs haïtiens s’interrogent sur ce qu’ils appellent l’hypocrisie de l’international. Une hypocrisie qui s’est amplifiée sous le règne d’Ariel Henry.
Port-au-Prince, le 4 février 2024.- Des promesses non tenues et des appels à l’aide sans succès, Haïti souffre de l’hypocrisie de ses « amis » de l’international.
Et, aujourd’hui, les acteurs locaux se rendent compte du vrai visage des partenaires de la République d’Haïti.
En effet, intervenant à l’émission Réveil Ayiti de Vant Bèf Info le mercredi 31 janvier dernier, Joseph Domingue Orgella a dénoncé ce comportement des pays dits amis d’Haïti. » Un ami qui ne fait rien quand vous êtes dans une situation difficile n’est pas votre ami », a lâché le président du Conseil National de la Société Civile Haïtienne.
Selon lui, les États-Unis devraient se souvenir de l’aide haïtienne lors de la bataille ayant conduit à leur indépendance.
Les amis d’Haïti sont aussi complices de son malheur
Si Demesvar Delorme avait entrepris la recherche sur les causes de nos malheurs, aujourd’hui, l’international est aux bancs des accusés.
Selon Winder Bernard de la Coalition Nationale des Forces Progressistes, les amis d’Haïti sont responsables de la situation du pays.
Camille Occius déplore un manque de pragmatisme
Interrogé sur le comportement de l’international par rapport à la crise haïtienne, Me Camille Occius veut des actions concrètes.
Le Coordonateur de l’OCNH croit que l’international doit prioriser les actions aux discours..
« Nous avons l’habitude de demander à l’international d’être plus pragmatique dans ses recommandations. Il manque des actions concrètes du côté haïtien.
« Nous avons toujours insisté auprès d’eux en ce sens. Il y a des moments qu’il faut parler mais, des fois, il faut des actions concrètes. Si tu donnes un appui, cela doit s’inscrire dans le temps comme dans l’espace », dit-il, faisant référence à la force Internationale.
Si le défenseur des droits humains se garde de qualifier d’hypocrites les acteurs internationaux, il leur demande de mieux gérer le temps.
Camille Occius croit aussi que les dirigeants haïtiens doivent se mettre à niveau dans les échanges avec la communauté internationale.
Face à la lavée de bouclier annoncée pour 7 février, des représentants des pays amis ont déjà laissé Haïti.
Ils reviendront, peut-être, après la tempête.