Le gouvernement prolonge (encore) le couvre-feu
Depuis début février, une peur bleue s’installe à Port-au-Prince. Les gangs armés sèment la terreur dans la région métropolitaine. Ils veulent prendre le contrôle du Palais national. Pour contrer les groupes criminels, le gouvernement a annoncé, hier mercredi 10 avril, un nouveau prolongement du couvre-feu
Port-au-Prince, le 10 avril 2024. Le pays sombre dans une crise sécuritaire alimentée par les gangs de la coalition de gangs dénommée « Viv Ansanm ».
Michel Patrick Boisvert, Premier ministre a.i, tente de résoudre le problème. Il a prolongé une fois de plus, l’État d’urgence sur le département de l’Ouest pour la période allant du 4 avril au 3 mai.
Parallèlement, les autorités ont annoncé avoir prolongé le couvre-feu pour la période allant du 10 au 17 avril entre sept heures du soir et six heures du matin.
Hormis les agents de la force publique en service, les pompiers, les ambulanciers, les personnels de santé et les journalistes dûment identifiés, toutes les personnes vivant dans la capitale haïtienne sont concernées par cette mesure.
Durant la période de l’État d’urgence, les manifestations sur la voie publique sont interdites, de jour comme de nuit, dans le département de l’Ouest.
Le gouvernement affirme avoir donné des instructions formelles aux policiers pour faire respecter le couvre-feu.
En effet, les forces de l’ordre doivent utiliser tous les moyens légaux à leur disposition pour appréhender les contrevenants.
Il est à souligner que malgré le couvre-feu en vigueur depuis plus d’un mois, les bandits armés continuent d’imposer leur loi dans la zone métropolitaine.