L’Opposition plurielle dénonce la persécution politique contre ses membres
L’Opposition plurielle a dénoncé, lors d’une conférence de presse tenue, ce mardi 5 novembre 2024,à Delmas, la persécution politique dont ses membres sont victimes. Elle a profité de cette occasion pour annoncer des mesures destinées à contrer ce qu’elle qualifie de vastes mouvements orchestrés contre eux.
Port-au-Prince, le 5 novembre 2024 – Me Herold Fanfan, membre de cette structure politique, a vivement critiqué le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Carlos Hercule, ainsi que le Premier ministre Garry Conille. Il a notamment dénoncé une intervention brutale de la police au « Rendez-vous 33 », visant, selon lui, à mettre en danger les membres de l’Opposition plurielle.
« Des gens ont été bastonnés par les policiers. Tout à coup, la conférence de presse a été interrompue, » a déclaré Me Fanfan, qui a qualifié cette situation de grave menace pour la démocratie haïtienne.
Ce regroupement politique envisage d’entamer des procédures légales pour répondre à ce qu’il considère comme une violation des droits civils et politiques de ses membres. M. Jeantel Joseph, ancien directeur général de la Brigade de Sécurité des Aires protégées (BSAP), conduit actuellement cette initiative.
Parallèlement, Jacques Garry, représentant de la diaspora au sein de l’Opposition plurielle, a également subi des agressions de la part des agents de la PNH. Il a appelé à la mobilisation pour destituer le Premier ministre Garry Conille, affirmant avec émotion : « Notre démocratie, c’est la liberté ou la mort. »
De son côté, Me Caleb Jean Baptiste a annoncé les mesures prises par l’Opposition plurielle. Parmi lesquelles :
Une plainte déposée auprès du bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince contre le ministre de la Justice, Me Carlos Hercule, exigeant sa convocation avant de pouvoir exercer sa profession d’avocat, pour violation des droits de ce regroupement politique.
Une plainte soumise à l’Office du Protecteur du Citoyen (OPC), sollicitant l’intervention de Renan Hédouville pour faire respecter leurs droits.
Une plainte au cabinet d’instruction visant le directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Normil Rameau, le responsable du commissariat de Delmas 33, Mathias Jean David, ainsi que d’autres personnes impliquées.