À Port-de-Paix des manifestants réclament la démission du Premier ministre Ariel Henry
La ville de Port-de-Paix a été le théâtre d’une grande manifestation mercredi 31 janvier 2024. Les protestataires ont répondu à l’appel de Paul Elie Faustin, leader de Forces Unies du Nord-Ouest (FOSNOU). La protestation, initialement axée sur l’insécurité routière, s’est rapidement transformée en un cri de démission envers le Premier ministre Ariel Henry et l’agent exécutif intérimaire de la commune, Josué Alusma.
Les activités scolaires et bancaires ont été complètement paralysées, plongeant la ville dans une atmosphère préoccupante. Les manifestants, dénonçant l’état d’insécurité sur la route nationale, ont appelé à des changements immédiats au sommet du gouvernement et au niveau municipal.
Pour maintenir l’ordre, des unités de la Police nationale d’Haïti, notamment de l’Unité de maintien de l’ordre (UDMO) et les Brigades d’intervention, ont été déployées sur le parcours.
La manifestation a pris une tournure plus intense lorsque les protestataires, arborant des pancartes aux slogans tranchants, ont attaqué un poste de péage municipal, le renversant dans la mer. Cette action symbolique exprime leur mécontentement envers les autorités locales.
Le bâtonnier de l’ordre du barreau de Port-de-Paix, maitre Edler Louima participant à la marche, a déploré l’état “éhonté” qui règne dans le pays et a directement appelé à la démission du Premier ministre Ariel Henry.
L’ex-candidat à la mairie de Port-de-Paix, Ralph Moreau, a pour sa part, indexé l’amateurisme des responsables municipaux comme source des problèmes actuels dans la ville Selon lui, les dommages enregistrés sont le résultat direct de l’inexpérience des autorités locales.
La situation à Port-de-Paix demeure tendue, avec des appels à des changements politiques et une critique sévère envers la gestion municipale.
Source: Wilgens Devilas